ÇáãÓÇÚÏ ÇáÔÎÕí ÇáÑÞãí

ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Guerre en Irak : L'âme en sang



ãÇÌÏÉ2
20/10/2011, 10:47 AM
L'âme en sang
Réalisateur: Olivier Morel


http://mega-streaming.info/video/WKX53N8O2WS6/Guerre-en-Irak-L8217%C3%A2me-en-sang



Partis en Irak dans un esprit patriotique, nombre de jeunes soldats américains en sont revenus brisés. Récits intimes - et bouleversants - d'une Amérique blessée.

Hommes ou femmes, ils sont partis patriotes, portés par la certitude du combat légitime. Mais depuis leur retour d'Irak, ils restent plongés dans une profonde confusion. Souffrant pour la plupart de troubles psychologiques, ils tentent de renouer avec leur humanité. Il y a Jason qui, d'une voix fantomatique, raconte sa vie sous médicaments ; Lisa, policière de Chicago dans l'un des quartiers les plus dangereux des etats-Unis, traumatisée par sa présence à Abu Ghraïb ; David, un officier de carrière qui pensait être immunisé contre la guerre après avoir survécu à huit conflits en vingt-six ans de carrière, et qui a pris sa retraite en 2006 avec les honneurs, après que l'Irak l'eût bouleversé psychologiquement ; les multiples vies de Vinny écartelées entre son loyalisme envers les Marines et son dégoût des choses qu'il a vues et qu'on lui a ordonnées de faire... En suivant ces lignes de vie douloureuses, entre silences et confessions, le film ausculte des névroses de guerre qui dévoilent une Amérique démunie, et interrogent en filigrane nos démocraties.

Paroles de vétérans
"J'ai découvert l'importance du traumatisme de guerre à la fin des années 1990 en interviewant les derniers vétérans de la Grande Guerre. Ils avaient vécu plus d'un siècle, mais montraient toujours occasionnellement des signes de traumatisme : à la fin du XXe siècle, leurs cauchemars les ramenaient sur les lieux de l'horreur nommée Verdun, la Somme ou le Chemin des dames. Quand j'ai commencé à développer L'âme en sang, j'ai aussi redécouvert à quel point le traumatisme de guerre est lié à une culture, une nation, une histoire. Sachant combien les guerres mondiales avaient affecté l'histoire du XXe siècle européen, je voulais essayer de comprendre comment les vétérans américains de la guerre en Irak percevaient la société et la culture américaines de l'après 11-Septembre. (...) Le film présente les aspects les plus perturbants des guerres en cours. Ces vétérans dévoilent des choses, ils ont eu le courage exceptionnel de parler, d'exprimer publiquement les pires aspects de la guerre, avec tous les effets dévastateurs que cela a pu avoir sur leur équilibre. Le rôle principal du film est de briser les stéréotypes associés au syndrome post-traumatique, ainsi que les (mé)représentations qui frappent les vétérans en général, en réveillant les consciences sur ce que c'est que d'avoir participé à une guerre aujourd'hui." (Olivier Morel)

ãÇÌÏÉ2
20/10/2011, 12:42 PM
ÅÐÇ ÍÇæá åÐÇ ÇáÝíáã ÊÕæíÑ ÍÌã ÇáãÚÇäÇÉ ÇáÊí ÚÇÔåÇ ÇáÇãÑíßíæä ÇáÐíä ÔåÏæÇ Ãæ ÊæÑØæÇ Ýí ÇáÍÑÈ Úáì ÇáÚÑÇÞ
Ýãä íÕæÑ ÍÌã ÌÑíãÉ ÐÈÍ ÇáÚÑÇÞ Ýí Úíæä ÇáÚÑÇÞííä ¡
ãä íÕæÑ Ãáã ÇáÝÞÏ æ ÇáãæÊ Ýí ÞáæÈ ÇáÚÑÇÞííä
æ Çíä åí ÍÞæÞ ÇáÇäÓÇä ÝíãÇ íãÇÑÓå ÇáÇãÑíßíæä ãä ÞÊá æ ÊãËíá æ Ùáã æ ÊÚÐíÈ

ãÇÐÇ ÊÕäÚ ÇáÍÑÈ ÛíÑ ÇáÏãÇÑ æ ÇáÊÍØíã

ãÇÌÏÉ2
21/10/2011, 02:20 PM
ÇáÈÇÑÍ ÕÇÑ ÚØá Ýí ÇáÑÇÈØ ¡ æ ÇáÍãÏ ááå ÇáÙÇåÑ ÊÕáÍ Çáíæã



http://mega-streaming.info/video/WKX53N8O2WS6/Guerre-en-Irak-L8217%C3%A2me-en-sang

ØÇÑÞ ÔÝíÞ ÍÞí
21/10/2011, 10:12 PM
Çå ßã ÚÇäì ÇáÔÚÈ ÇáÚÑÇÞí ãä æíáÇÊ ÇáÍÑæÈ

ãÇÌÏÉ2
21/10/2011, 10:31 PM
ÇÑÌæ Çäßã ÊãßäÊã ãä ãÊÇÈÚÊå ßÇãáÇ ¡ áÃä ÇáÝíáã íÍãá ÑÓÇÆá ÇÚãÞ ããÇ åæ ãßÊæÈ Ýí ÇáãáÎÕ

ãÇÌÏÉ2
22/10/2011, 06:45 PM
. . .


ãÞÇØÚ ãä ÇáÝíáã ÊäÞá ÈæÍ ÇÕÍÇÈåÇ




(Notre convoi est souvent passé devant des corps décapités,
Alignés le long de la route.
J’ai tué un type d’une balle dans la nuque. On l’avait vu poser une bombe. On a laissé pourrir son corps dans un champ. On l’a revu 15 jours plus tard. On l’a aussi pris en photo. Ce cliché est devenu l’économiseur d’écran d’un marine fanatique. Ces dérives sont la conséquence d’envoyer des jeunes au combat. Voila ce qui se produit. J’aimerais demander à ceux qui m’écoutent d’imaginer un être cher dans cette situation. Un frère, une sœur, une nièce, un neveu, une tante , un oncle. Mais le plus important , c’est de se mettre à la place des Irakiens, dont c’est le quotidien depuis sept ans. )



(Certains soldats ont fait des choses lamentables. Ils tendaient un ruban jaune au sol. Quand un gamin franchissait cette ligne, ils s’octroyaient le droit de le frapper à coups de crosse. C’était la règle. Les soldats mettaient des billets de 20 dollars dans le sable, à peine visibles derrière le ruban jaune, puis se cachaient derrière les camions, et faisaient semblant de ne pas regarder. 20 dollars c’est un mois de salaire irakien. Un petit Irakien finissait par débarquer. Dès qu’il passait la ligne, les soldats le tabassaient. Piéger les gosses et les frapper, ça les amusait. )



(Je tiens à raconter cette histoire parce que je suis patriote. J’aime les Etats-Unis. Dès que j’ai débarqué à Ramadi, j’ai détesté ceux que nous étions censés aider. J’étais complètement aveuglé à côté de la plaque. Le soir , dans mon lit, j’espérais me battre le lendemain. Pour tuer des centaines de gens et montrer aux marines que j’étais aussi fort qu’eux, que j’étais aussi un héros. Imaginez ce scénario, juste avant de vous endormir, avec votre femme et vos enfants…2h du matin : des hommes enfoncent la porte en hurlant. Ils crient dans une langue que vous ne comprenez pas et vous mettent en joue. Ils vous tirent par les cheveux, vous écrasent le visage par terre. Vous tentez vainement de protéger votre famille. Pour moi, c’était juste un mardi. J’ai ri en apprenant qu’une section avait attaché des cadavres sur leurs capots pour faire le tour de la ville. C’était juste un autre mardi. Un jour , on apporte une voiture criblée de balles, la cervelle intacte du conducteur sur la banquette arrière. Je vais voir la dépouille dans sa housse mortuaire. Le sac s’agitait, le corps essayait de respirer. On l’a piétiné violemment en se marrant. C’était juste un autre mardi. Ce n’était là que quelques- uns des mardis dans une semaine de sept jours. )



æ ãäåã ãä ÚÈÑ Úä ÊÃäíÈ ÇáÖãíÑ ÈÃÛÇäí



(Toute cette merde
Qu’on ne peut cacher
Derrière les sacs de sable
Qui divisent les lignes
Un peuple entier
A gobé ces bobards
Tant que le petit Johnny
Veut bien mourir
Tant de saleté à porter
Tant de corps à enterrer
Tu vois
Ils marchent main dans la main
Nul n’est à l’abri
De ce sable traître
Qui sait combien
Nos péchés et notre saleté
Nous feraient tant souffrir ?
« Frères d’armes » , qu’ils disent
Où est maman ?
Qui restera ?
Tout ce que j’ai donné
Pour survivre encore un jour
Tout ça n’a pas de sens
Je ne peux pas l’exprimer
Combien de temps
Dois-je encore contempler
Ce monde si horrible
Et rempli de haine ?
Je continue à fumer et à picoler
Je reste planté là tout seul
Mon corps et mon âme sont avec moi
J’ai perdu la foi il y a longtemps
Tous les chiens mordent
Tu as ma confiance
Et j’ai la tienne
Ensemble, comme un seul homme
On va leur montrer
Mon corps et mon âme
Sont avec moi)


(Comment demander à un homme
Qui a fait ce que j’ai fait
De revenir inchangé ?
Je regrette ce que j’ai fait
Je n’oublierai pas ce que j’ai vu
Dans cette vie et bien au-delà
J’essaie de rentrer chez moi
L’enfant en moi
A disparu depuis longtemps
Je suis en route
Je suis perdu, seul
J’essaie de rentrer chez moi
J’ai vu
Une autre facette de la réalité
Ça ne m’a pas semblé très juste
Des gens qui n’ont pas mérité
Les souffrances qu’ils ont subies
La liberté ne s’achète pas
J’essaie de renter chez moi
L’enfant en moi
A disparu depuis longtemps
Je suis en route
Je suis perdu, seul
J’essaie de rentrer chez moi
Je viens de me rendre compte
Qu’il est difficile de combattre
Un ennemi situé dans sa tête
Entre l’insomnie et les cauchemars
Je préférerais être mort
J’essaie de rentrer chez moi
L’enfant en moi
A disparu depuis longtemps
Je suis en route
Je suis perdu, seul
J’essaie de rentrer chez moi
Comment demander à un homme
Qui a fait ce que j’ai fait
De revenir inchangé ?
PARDONNEZ-MOI CES PECHES)